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09/08/2014

Dans le dernier numéro de la revue "Décharge"...

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... deux critiques de livres récemment sortis au PÉDALO IVRE !

revue décharge,jacques morin

 

« C’EST GENTIL D’ÊTRE PASSÉ » de Hélène DASSAVRAY

Hélène Dassavray donne des poèmes qui ressemblent à des paroles de chanson. Son sujet principal, unique, c’est l’amour. Elle en parle sur tous les tons. Désespéré, ironique, tendre, passionné. Elle rassemble les morceaux d’elle / Dispersés par ses boiteux émois. Elle parle d’elle, elle s’adresse à lui, l’homme drapé dans sa virilité. La parole est simple, directe, voire crue. On met le cœur  et les fesses au même niveau. On dérouille côté sentiment. On dit ce qu’il en est versant sexe. Version théâtre, ce serait la tragédienne, version chanson, ce serait la chanteuse réaliste, goualante ou gouailleuse : Je ne sais jusqu’à quelle profondeur / De mon épiderme / Tu m’as colonisé

Jacques Morin

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« LE COW-BOY DE MALAKOFF » de Thierry ROQUET

Le titre annonce remarquablement bien la tonalité de ce recueil. Une vie de banlieusard, à la fois heureuse ou grise, transcendée par tout un imaginaire littéraire et hollywoodien. En même temps Bukowski et John Wayne. La métamorphose des cités urbaines en grandes plaines vaut son pesant d’inventivité et de jeu. … la rivière poissonneuse / qui coule / dans le couloir du bus / 191… Le cow-boy devenu grand garde ses rêves intacts sous son Stetson. La réalité, pas toujours bonne à vivre, offre ses compensations comme l’amour, la tendresse et l’humour. Le ripolinage américain apporte son technicolor et les grands espaces s’ouvrent au pied de l’escalier. Thierry Roquet propose un livre original et touchant. Il n’y aura pas de règlement de compte / final / cette fois-ci / (l’adversaire est dans le miroir) / (on va faire ex-aequo)…

Jacques Morin

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04/07/2014

Où mes chevilles gonflent...

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" Frédérick Houdaer fait partie de tout un mouvement qui se cale actuellement dans la poésie française, dont il serait l’une des figures majeures. On raconte des micro-histoires, des anecdotes minuscules, de courtes péripéties, des pensées fulgurantes, où il ne se passe presque rien, mais c’est ce presque rien qui est savoureux. On emploie la plupart du temps une langue parlée, sans recherche ni affèterie, c’est dire qu’on ne sacralise pas le mot, ni dans son étymologie, ni dans son emploi. On cultiverait peut-être même le sens d’un certain négligé de la parole qui l’authentifierait quelque part. Le fait d’écrire en vers, ce qui se révèle au final pas vraiment nécessaire, donne de la vitesse et du rythme au texte. L’objectif le plus constant de cette poésie est de viser le rire. Le rire en général, ou différentes nuances du rire, parfois plus vachard, parfois plus salace. On passe facilement de l’absurde à la malice, au grinçant, à l’humour noir. Une autre chose qui frappe reste la place particulière accordée au titre du poème. Il peut alternativement présenter, renforcer, résumer, expliquer, compléter le texte qui suit… Suivant une tradition d’auteurs américains auxquels le titre général offre comme un clin d’œil, (de même la photo de couv’ fait penser à un Buster Keaton en varappe), l’école à laquelle appartient l’auteur prône une écriture du quotidien d’aujourd’hui estampillé au décontracté, au saugrenu, loufoque ou grotesque. Le poète à la piscine, le poète au Marché de la Poésie, le poète chez le dentiste, le poète à la poste, le poète à Lyon… La narration vire au comique, mayonnaise qui prend chaque fois. "

Jacques Morin, revue DÉCHARGE n°162

 

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Paparazzié par le Non Photographe, chez Hélène Dassavray.

18/10/2013

DEUX nouvelles critiques de "Fire Notice" !

" FIRE NOTICE

Frédérick Houdaer écrit des poèmes comme on écrit des réflexions, des pensées, des anecdotes, des souvenirs, des constats… Ainsi tout fait encre, du comportement de ses enfants, très présents dans ses textes, à ses propres attitudes, à toute heure de la journée. Autant dire que l’autobiographie est le principal moteur de cette poésie directe et qui ne cherche nullement à affadir son franc-parler. Comme souvent dans cette problématique d’écriture, la vivacité de la langue tourne à l’humour, voire l’autodérision je n’ai pas fini / de me prendre ma propre paille / dans l’œil Je pense dans un autre genre à un Roger Lahu. De même la recherche permanente verbale permet de sublimer la parole : je me passe l’épée caféine au travers du corps. L’auteur laisse éclore son penchant récurrent pour le spiritisme ; de même aime-t-il affirmer une certaine fibre mâle ou masculine. Ce recueil de Frédérick Houdaer se lit d’un seul coup d’œil ; à la fois grave et léger, tour à tour : il fait montre surtout d’une réelle et salubre fantaisie. "

 

J'étais déjà fort heureux de découvrir cette critique signée Jacques Morin (pour la revue Décharge)... quand je suis tombé sur cet article tout frais de François-Xavier Farine !

 

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